Seulement, comme nous le voyons sur le schéma page précédente, il y a une compétition métabolique entre le ces 2 lignées car elles utilisent les mêmes enzymes dans leur cascade métabolique. La synthèse de ces enzymes est elle-même dépendante du statut en Zinc, en Magnésium, en Vitamines B6 et B8. Elle diminue aussi avec l’âge, le stress, l’alcool, le diabète, l’obésité et l’excès d’apports en AGS.
De plus, l’alimentation moderne riche en ω6 du fait des modes d’élevage des animaux nourris aux tourteaux de soja et au maïs et la mode du « tout tournesol », a fait passer le ratio ω6 / ω3 à plus de 15 alors que l’équilibre nutritionnel optimal se situe aux alentours de 4 (soit 4 ω6 pour 1 ω3).
Les ω6 en excès et surtout l’Acide Arachidonique, entretiennent les processus inflammatoires et favorisent l’agrégation plaquettaire à l’origine de la plaque d’athérome. Ils sont aussi impliqués dans la stimulation de la prise alimentaire, le développement des adipocytes et l‘inhibition de la lipolyse. L'acide linoléique stimule en général la croissance des cellules tumorales (sein, colon, prostate) et ce, d’autant plus qu’ils sont associés à un excès d’AGS à chaines longues.
Alors que les ω3, interviennent dans la phase de résolution de l’inflammation. Ils limitent le développement cellulaire des adipocytes et ont des propriétés hypolipidémiantes. Associés à l’acide oléique, ils exercent aussi un effet protecteur à tous les stades de la cancérogenèse (sein, colon, prostate). Ils facilitent aussi la transmission des neuromédiateurs au niveau des synapses nerveuses et améliorent le fonctionnement cérébral.
Le DHA est un des composants des photo-pigments de la rétine. Il est également précurseur de dérivés à effets anti-inflammatoires et neuroprotecteurs au niveau cérébral.
La conversion de l’EPA en DHA étant limitée, les experts recommandent des apports réguliers de cet AGE par le biais des poissons gras.